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26 octobre 2004

 

Georges Duboeuf en ligne de vigne

 


Photos © Jean-Luc Mège

 

Par Françoise Petit


Ce jour là un léger vent du Nord caresse la parcelle de vignes où se détache des échines dodues de vendangeurs. Georges Duboeuf foule cette terre avec l’aisance d’un homme d’expérience et la modestie d’un seigneur qui aime répéter « dans ce métier on est toujours apprenti ». Entre science et instinct, Georges Duboeuf exprime son art de vigne comme un sacerdoce. Arrêt sur image avant l’arrivée du Beaujolais Nouveau.


En ouvrant ce portillon inséré dans quelques pierres presque dorées, Georges Duboeuf sait qui il va rencontrer, pourquoi et pour qui. Cette scène de vigne, il la joue chaque jour des dizaines de fois pendant les vendanges. La réussite d’un millésime s’inscrit dans la somme des talents que l’on sait réunir. Inlassablement Georges Duboeuf œuvre dans ce sens en travaillant avec 400 vignerons et 24 coopératives ! Duboeuf et le Beaujolais écrivent en duo l’histoire d’un terroir célébré aujourd’hui dans le monde entier. 30 millions de bouteilles par an attestent de la vitalité d’une Maison mythique. Ce n’est pas le fruit du hasard, plutôt celui d’un savoir faire à la quarantaine rugissante (Création des Vins Georges Duboeuf en 1964).

 


Le succès des Vins Duboeuf et l’univers familial des Duboeuf sont intimement liés mais impossible de percer le mystère du regard solitaire et profond de ce seigneur du beaujolais. En terre mâconnaise, il a grandi auprès de femmes qui l’ont préparé aux sensibilités de terroirs. Le petit Georges avec sa grand-mère, sa mère ou sa sœur apprenait les doctrines de campagnes faites de bonheur et de labeur. Son père, décédé à l’âge où un enfant croit encore au père Noël, lui laissera le plus bel héritage moral : la passion de la vigne. De cette époque il garde en mémoire les ambiances de vendanges, pas toujours réjouissantes: « Les vendanges quelles qu’elles soient… c’est toujours un moment très fort. En 1939, quand la guerre s’est déclarée j’étais tout gamin, j’avais 6 ans… ce qui m’ a frappé chez nous dans notre propriété  à Chaintré, ce sont les gens qui arrivaient de tous les côtés, il y avait des réfugiés espagnols, des grecs, ils sortaient leur guitares d’autres des couteaux certains chantaient dans leur langue, je ne comprenais pas ce qu’ils disaient, j’avais peur, alors je me mettais dans un coin… cela m’a vraiment marqué. Bien plus tard, c’était les copains, les copines, la fête. Par rapport a aujourd’hui c’était bien différent, il n’y avait pas d’horaires c’était plus détendu plus convivial, le dernier jour des vendanges, qui s’appelle la revole, la maîtresse de maison nous servait des tas de choses extraordinaires… Les vendanges, c’est toujours le résultat d’un an de travail, c’est l’empreinte du temps que l’on trouve dans les raisins, avec tout ce qu’ils ont de bien de moins bien. » Dans les vignes où chaque grappe attire sa vigilance ou sur son site de vinification, Georges Duboeuf ne laisse rien passer. A l’observer on est spontanément convaincu que ce qu’il fait avec son fils Franck et ses équipes frise la perfection. Le sérieux de l’homme, la rigueur du négociant, l’affection portée à « ses » vignerons échappent hélas à la pensée de ses détracteurs, ceux qui n’ont jamais mis les pieds à Romanèche Thorins.


Les 118 pays qui accueilleront le mois prochain le Beaujolais Nouveau confirment l’engouement du « vin d’approche » de la galaxie Duboeuf (Mâconnais, Vallée du Rhône, Pays d’Oc…). Les japonais très demandeurs attendent avec impatience l’arrivée du beaujolais nouveau 2004. Ils n’auront que des sourires à adresser à Georges Duboeuf. Les objectifs nippons sont clairs : déguster ce marché comme un cerisier sur le gâteau ! A bon dégustateur…

 


A suivre, Gaël Leforestier : à la recherche du bout de la nuit…
 

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