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22 février 2005


Jérôme Bocuse
Né sous de bonnes étoiles…


Photos © Jean-Luc Mège et DR

 

Par Françoise Petit

 

Il est Français et Américain, Lyonnais et Floridien, timide et intimidant. Sur les terres, de Disney Jérôme Bocuse ne joue pas le fils de… PDG de la Compagnie « Chefs de France »* à Orlando ce gone d’Amérique déguste son rêve en toute lucidité. Son ancrage à l’adresse d’un tendre exil authentifie une réussite personnelle qu’accompagne avec délices la notoriété de son nom de famille.


Bocuse junior s’invite à Lyon avec le naturel d’un enfant qui retrouve ses jouets. Au rythme de ses envies d’assécher la source de ses incertitudes d’adolescents, Jérôme en adulte accompli revient ici dire bonjour au passé. Jean Martinon, qui fut aux Maristes son prof d’économie et d’histoire parle de son ancien élève  avec fierté: « il était gentil, mais je ne sais pas si on peut employer ce mot, je crois qu’il était bon. Sa réalité d’homme aujourd’hui me semble tout à fait satisfaisante car l’école n’était pas sa passion première, on aurait pu craindre… Mais  grâce à la qualité de son entourage et notamment sa mère, ces craintes se sont dissipées ». Plus bougon que rebelle, sans aucune vanité, le fils Bocuse aimait alors plaire, séduire, se rendre agréable, note l’ex-enseignant devenu commissaire-priseur : « il dégageait du mystère, se protégeait dans sa carapace… »



Volontaire, ayant le souci de bien faire ou nourrissant le désir de réussir, Jérôme additionne ses potentialités comme des « bons points » virtuels. Le besoin de s’exprimer en terrain neutre s’avérera plus concret, dissipant ses doutes à la veille de ses 20 ans. C’est donc à New-York, après un service militaire effectué à fleur de Saône que Jérôme Bocuse parfumera ses indicateurs d’avenir. L’Ecole Culinary Institute of America le préparera aux vertus de l’Hôtellerie dans la très select Florida International University. Loin de Lyon et près de sa nouvelle citoyenneté américaine, Jérôme Bocuse érige alors son statut de liberté ! Dans le pavillon français d’Epcot qu’il dirige désormais, ce lovely boss est à l’aise. La centaine d’employés qu’il recrute dans l’hexagone chaque année est  une façon de vivre la France par procuration ! Olivia Faure-Dufour en 1998 a vécu l’expérience de jeunes inscrits à un eldorado made in Orlando : « nous étions à l’époque environ 80 à travailler aux « Chefs de France ». Nous servions entre 450 et 800 couverts jours ! Mais les horaires et le rythme de travail sont bien moins contraignants qu’ici. Tout est bien rodé et fonctionne comme sur des roulettes! Jérôme est très respecté, lorsqu’il est là, on entend les mouches voler ! Derrière cette sévérité se cache un garçon sensible, gentil et très généreux. »


Bruno Vrignon, chef des cuisines des deux restaurants d’Epcot atteste de ce professionnalisme : « c’est plus qu’un patron, je le côtoie tous les jours, ses qualités d’honnêteté et de franchise sont indéniables, il sait instaurer des rapports de confiance, parle peu, avec lui il n’y a jamais de sous-entendus, les choses sont clairement dites ». Dans un état où Bush fait un tabac et Mickey la loi Jérôme prend de la bouteille et observe : « ici il est plus facile de porter le nom de Bocuse car personne n’est curieux de savoir qui vous êtes, les gens sont un peu distants, chacun vit pour soi, sans jalousie ». Zappant la grâce matinée pour chausser ses skis après un petit-déjeuner frugal- en général des céréales- Jérôme s’offre une dose d’énergie au grand air. Sa passion du sport nautique le fait glisser chaque matin sur le lake Sheen dont les rives ourlent sa maison. L’ancien champion dans cette discipline (parmi les 30 meilleurs mondiaux)  entraîne dans son sillage ses complices à l’instar d’André-Claude Canova prêt à affréter un avion pour aller skier sur les alligators ! En attendant de surveiller l’exploit de Monsieur Soie, Jérôme tisse sa toile affective aux côtés de solides amis installés à New-York Chicago ou Orlando. Renaud Charrin, Jean Blanchet, Hervé Durozard, directeur général du Groupe Ducasse ou Antoine Dagot, Président Hilton Grand Vacations Company l’accompagnent dans ses virées en Harley ou des petites fêtes qui font chaud au cœur. Certains le suivent même jusqu’à Courchevel. 1850 ? Une fashion altitude, un rendez-vous saisonnier pour le moniteur Jérôme Bocuse : « C’est là où je m’exprime le plus, quand j’enseigne le ski à mes clients, c’est tout un contexte, je choisis les meilleures pistes, les meilleurs restaurants… »




François Susini acquiesce et les copains de Lyon où d’ailleurs arrivent tout schuss pour une « startiflette »: Pierre-Guy Cellerier,  Anne Révillon ou encore Olivier Farissier son conscrit d’armée qui trompette avec tendresse : « c’est mon meilleur ami, comme mon frère, il a toujours été là pour moi dans les coups durs ». Quand ne tombe plus la neige à Courchevel, quand le Bocuse d’Or se termine, Jérôme retrouve le sable de Floride parce que c’est ainsi. Au pays des toutous que des chauffeurs déposent en limousine chez the coiffeur pour chiens notre gone américain reste lucide  et défend son Amérique : « Je regarde CNN et TF1, le traitement de l’information est si différent que je ne me laisse pas influencer, de toute façon on a du mal à trouver un monde idéal, il nous manque toujours quelque chose. Ici règne une atmosphère de sécurité, aucune d’agression et un climat merveilleux, il y a tout, excepté des petits bistrots, où l’on pourrait parler ». En attendant un café-comptoir à la lyonnaise, Jérôme a trouvé des mots, me confiant : « Je l’aime beaucoup, je l’admire pour sa réussite pour tout ce qu’il a fait pour moi ». Paul Bocuse a toujours su que ses deux enfants étaient aussi merveilleux que leurs mères respectives.


*La Compagnie « Chefs de France » à Orlando est née de l’association de Paul Bocuse, Roger Vergé et Gaston Lenôtre qui avaient été contactés par Walt Disney World. Dans le pavillon d’Epcot il y a deux restaurants, un gastro, une brasserie et une boulangerie pâtisserie On peut servir jusqu’à 1000 couverts. Orlando est une ville de 2 millions d’habitants qui accueillent plus de 30 millions de visiteurs par an (120.000 chambres d’hôtels !)


A suivre, Itinéraire d’une enfant gâtée… par la nature !

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